
Hypnose ericksonienne vs classique : quelles différences essentielles ?
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L'hypnose Ericksonienne et l'hypnose classique représentent deux philosophies distinctes dans l'accompagnement thérapeutique, avec des méthodes et objectifs différenciés. Voici leurs divergences structurantes.
Approche thérapeutique
Positionnement du praticien
Collaboration égalitaire, où le thérapeute adopte une "position basse". Il guide via des suggestions indirectes, s'adaptant au langage et aux métaphores du client.
Relation hiérarchique avec un praticien en "position haute", utilisant des injonctions directives ("Dormez maintenant !").
Rôle du client
Le patient est acteur de sa transformation, explorant ses ressources inconscientes via des récits personnalisés.
Le sujet reste passif, suivant des protocoles standardisés sans adaptation individuelle.
Techniques clés
Critère | Ericksonienne | Classique |
---|---|---|
Suggestions | Indirectes, métaphoriques | Directes et autoritaires |
Induction | Conversationnelle, utilisant des interruptions de schéma | Scripts prédéfinis avec ordres verbaux |
Résistances | Contournées par l'ambiguïté | Surmontées par l'autorité |
Applications et résultats
Domaines privilégiés
Troubles anxieux, addictions, développement personnel grâce à une approche solutionniste.
Spectacles, gestion ponctuelle de la douleur, ou modifications comportementales simples (ex : arrêt du tabac rapide).
Durée et profondeur
Transe légère à modérée, permettant un dialogue actif. Processus thérapeutique étalé sur 3 à 10 séances.
États hypnotiques profonds, souvent obtenus en 1 à 2 séances, avec des effets parfois temporaires.
Philosophie sous-jacente
Postule que l'inconscient détient les solutions. Le thérapeute facilite leur émergence via un langage symbolique.
Considère l'inconscient comme un réservoir à reprogrammer, nécessitant des instructions claires.
Impact global : L'hypnose Ericksonienne, utilisée dans 68% des thérapies brèves, favorise l'autonomie et les changements durables. La classique, encore employée dans le milieu du spectacle, montre une efficacité rapide mais moins adaptée aux problématiques complexes. Le choix dépend ainsi des objectifs et de la philosophie thérapeutique privilégiée.